Pièce d’opinion publiée dans le New York Times le 16 février 2023, par Pamela Paul
Les commentaires entre crochets sont les notes de la traductrice.
« Les personnes trans ont besoin et méritent d’être protégées. »
« Je crois que la majorité des personnes transidentifiées ne représentent non seulement aucune menace pour les autres, mais sont vulnérables. »
« Je respecte le droit de chaque personne transgenre à vivre de la manière qui lui semble authentique et confortable. »
« Je ne ressens rien d’autre que de l’empathie et de la solidarité envers les femmes trans [hommes transidentifiés] qui ont été abusées par des hommes. »
Ces déclarations ont été écrites par J.K. Rowling, l’autrice de la saga « Harry Potter », une militante des droits humains et — selon une minorité bruyante de l’Internet et d’un certain nombre de puissants transactivistes et groupes de lobbying LGBTQ — une « transphobe ».
L’accusation a également été portée par de nombreux fans dévoués de Rowling. En 2020, The Leaky Cauldron, l’un des plus grands sites de fans de « Harry Potter », a déclaré que Rowling avait approuvé « des croyances nuisibles et non prouvées sur ce que signifie être une personne transgenre », et a annoncé à ses membres qu’il éviterait de publier des citations et des photos de l’autrice.
D’autres critiques ont demandé aux librairies de retirer ses livres des rayons, ce que certaines d’entre elles ont fait. Elle a également été victime d’agressions verbales, de doxxing et de menaces de violences sexuelles et physiques, y compris de menaces de mort.
Aujourd’hui, dans le cadre de longs entretiens inédits réalisés pour la série de podcasts « The Witch Trials of J.K. Rowling » (« Le procès de sorcière de JKR »), et qui débute la semaine prochaine, Rowling partage ses expériences. « J’ai reçu des menaces directes de violence, et des gens sont venus jusqu’à mon domicile, là où vivent mes enfants, et mon adresse a été publiée en ligne », dit-elle dans l’une des interviews. « J’ai reçu des menaces que la police a pris très au sérieux ».
Cette campagne contre Rowling est aussi dangereuse qu’absurde. L’agression au couteau brutale de Salman Rushdie l’été dernier nous rappelle avec force ce qui peut arriver lorsque les écrivain·es sont diabolisé·es. Et dans le cas de Rowling, la caractérisation en tant que transphobe ne correspond pas à ses opinions réelles.
[La « transphobie » qualifierait le mieux les conservateurs traditionalistes de droite, pour lesquels tout ce qui s’écarte de la vision patriarcale de la famille est nocif, et qui considèrent la « transidentité » comme quelque chose de réel et de dangereux en soi. La majeure partie des femmes et féministes de gauche qui s’opposent à l’idéologie du genre pour protéger les droits des femmes et des enfants ne considèrent pas les notions liées à cette idéologie comme se référant à quelque chose de concret et de réel, telle « l’identité de genre », dans la réalité matérielle. Ces notions sont pour elles des croyances de nature spirituelle, misogynes par définition, étant donné que ces croyances se fondent sur les stéréotypes sexistes combattus par le féminisme. Les féministes de gauche ne voient pas des « personnes trans », mais des hommes transidentifiés, dont certains sont homosexuels et d’autres autogynéphiles, et qui en tant que tels, ont parfaitement le droit de vivre comme ils l’entendent, mais pas de détruire les droits sexo-spécifiques des femmes. Les hommes féminins rejetés par les autres hommes, car ils ne correspondent pas aux canons de la masculinité viriarcale et les hommes hétérosexuels paraphiles (autogynéphiles) sont au cœur du problème et du conflit avec les droits des femmes et des enfants. Les femmes transidentifiées ne menacent les droits et la sécurité de personne.]
Alors, pourquoi l’accuser de transphobie ? Vous pourriez penser que Rowling a sûrement joué un rôle dans cette affaire.
La réponse est simple : parce qu’elle a revendiqué le droit des femmes (biological women) aux espaces qui leur sont réservés, tels que les refuges pour les victimes de violences domestiques [masculines] et les prisons pour femmes. Parce qu’elle a insisté sur le fait que pour déterminer le statut légal d’une personne en matière de sexe, l’identité de genre auto-déclarée est insuffisante. Parce qu’elle a exprimé son scepticisme face à des expressions telles que « les personnes qui ont leurs règles » en référence aux femmes (biological women). Parce qu’elle ne s’est pas laissée faire face à ses détracteurs et, bien plus important encore, parce qu’elle a soutenu d’autres personnes, y compris des détransitionnistes et des universitaires féministes, qui ont été attaqué·es par des transactivistes. Et parce qu’elle a suivi sur Twitter et apprécié certains des travaux de Magdalen Berns, une féministe lesbienne qui « avait fait des commentaires incendiaires sur les personnes transgenres ».
[Magdalen Bern s’est contentée de dire la vérité en commentant des vidéos délirantes d’influenceurs trans misogynes, sans enrober ses propos de tonnes de compassion propres à rendre n’importe qui diabétique.]
Vous pouvez être en désaccord — même fortement — avec les opinions et les actions de Rowling. Vous pouvez penser que la prévalence de la violence à l’encontre des personnes transgenres signifie que la diffusion d’opinions contraires à celles des transactivistes va aggraver l’animosité [de qui ?] envers une population vulnérable.
[Quelle prévalence de violence ? La violence omniprésente est à l’encore des femmes, et la violence à l’égard des personnes trans est un mythe : les hommes transidentifiés sont connus pour se « tabasser » entre eux dans le cadre de la prostitution, et dans les autres cas il s’agit de violences masculines homophobes (y compris de la part de clients de la prostitution), car les hommes qui commettent ces crimes ne voient pas de « femme trans », ils voient des « hommes efféminés » qu’ils haïssent parce qu’ils mettent en danger leur idée de masculinité virile.]
Mais rien de ce que Rowling a dit ne peut être qualifié de transphobe. Elle ne conteste pas l’existence de la dysphorie de genre. Elle n’a jamais exprimé son opposition à l’idée de permettre aux gens de faire une transition dans le cadre d’une prise en charge thérapeutique et médicale fondée sur les preuves. Elle ne refuse pas aux personnes transgenres l’égalité de rémunération ou de logement. Rien ne prouve qu’elle mette les personnes transgenres « en danger », comme il l’a été prétendu, ni qu’elle nie leur droit d’exister.
Prenez-en de la graine d’une de ses anciennes détractrices. L’année dernière, E.J. Rosetta, une journaliste qui avait dénoncé Rowling pour sa prétendue transphobie, a été chargée d’écrire un article intitulé « 20 citations transphobes de J.K. Rowling que nous ne pouvons plus tolérer ». Après 12 semaines d’enquête et de lecture, Rosetta a écrit : « Je n’ai pas trouvé un seul message véritablement transphobe. » Sur Twitter, elle a déclaré : « Vous brûlez la mauvaise sorcière. »
Pour mémoire, j’ai moi aussi lu tous les livres de Rowling, y compris les romans policiers écrits sous le nom de plume de Robert Galbraith, et j’en suis ressortie bredouille. Ceux qui ont analysé son œuvre à la recherche de transgressions [à la recherche de wrongthink/crimes de pensée] se sont opposés au fait qu’elle ait inclus un personnage transgenre dans l’un de ses romans, écrits sous le pseudonyme de Galbraith, et que l’on rencontre dans un autre de ses romans, un tueur qui se déguise occasionnellement en femme [comme de très nombreux personnages de tueurs dans les films, les romans et même les jeux vidéo avant cela]. Inutile de dire qu’il faut vraiment forcer le trait pour y voir quelque chose de réactionnaire.
Ce n’est pas la première fois que Rowling et son œuvre ont été condamnées par des idéologues. Pendant des années, les livres de la saga « Harry Potter » ont été parmi les plus interdits en Amérique. De nombreux chrétiens ont dénoncé la représentation positive de la sorcellerie et de la magie dans les livres ; certains ont traité Rowling d’hérétique. Megan Phelps-Roper, ancienne membre de l’Église baptiste de Westboro et autrice de Unfollow : A Memoir of Loving and Leaving Extremism (« Désister : les mémoires d’une trajectoire d’amour et de sortie de l’extrémisme »), dit avoir apprécié les romans de la saga dans son enfance, mais ayant été élevée dans une famille connue pour son extrémisme et son sectarisme, elle a été conditionnée à croire que Rowling irait en enfer à cause du soutien qu’elle apportait aux droits des homosexuels.
Phelps-Roper a pris le temps de repenser ses préjugés. Elle est désormais l’animatrice de « The Witch Trials of J.K. Rowling ». Ce podcast, basé sur neuf heures d’entretiens avec J.K. Rowling — la première fois que Rowling s’est si longuement exprimée sur son engagement — explore les raisons pour lesquelles J.K. Rowling a fait l’objet d’un tel lynchage en dépit d’une œuvre qui embrasse les vertus des outsiders, le pouvoir de l’empathie envers ses ennemis et la primauté de la loyauté envers ses amis.
Le podcast, qui comprend également des entretiens avec des détracteurs de Rowling, examine les raisons pour lesquelles Rowling a utilisé sa plateforme pour remettre en question certaines revendications de l’idéologie du genre — comme l’idée que les femmes transgenres [les hommes transidentifiés] devraient être traitées comme des femmes (biological females) dans pratiquement tous les contextes juridiques et sociaux. Pourquoi, ont demandé ses fans et ses plus féroces détracteurs, se donner la peine de prendre une telle position, sachant que des attaques s’ensuivraient ?
[« Le principe de l’intimidation masculiniste : pourquoi parler au nom des femmes étant donné que nous allons te punir de l’avoir fait. »]
« La réponse est souvent : “Vous êtes riche. Vous pouvez vous offrir la sécurité. Vous n’avez pas été réduite au silence”. Tout cela est vrai. Mais je pense qu’on passe à côté de l’essentiel. La tentative de m’intimider et de me faire taire a pour but de servir d’avertissement à d’autres femmes » qui ont des opinions similaires et qui souhaiteraient également pouvoir s’exprimer, déclare Rowling dans le podcast.
[L’existence de nos corps sexués et la nécessité d’avoir des espaces non mixtes pour nous protéger des violences masculines endémiques aux cultures patri/viriarcales ne sont pas des opinions.]
« Et je le dis parce que j’ai souvent vu ce procédé employé à cette fin », poursuit Rowling. Elle affirme que d’autres femmes lui ont dit avoir bien reçu l’avertissement : « Regardez ce qui est arrivé à J.K. Rowling. Prenez garde ».
[Tout comme les procédures bâillons que les hommes intentent aux femmes pour les punir d’avoir parlé. Cf les affaires Amber Heard, Evan Rachell Woods et maintenant, en France, Dora Moutot.]
Récemment, par exemple, Joanna Cherry, une législatrice du Parti national écossais, lesbienne et féministe, a publiquement remis en question l’adoption par l’Écosse d’une loi sur l’« auto-identification » qui permettrait aux gens [surtout aux hommes] d’établir légalement, par simple déclaration, qu’ils sont des femmes, après avoir vécu pendant trois mois seulement en tant que « femme transgenre » — et sans qu’il soit nécessaire d’obtenir un diagnostic de dysphorie de genre. Elle a déclaré avoir été victime d’intimidations sur son lieu de travail et de menaces de mort ; elle a également été destituée de son poste de porte-parole pour la justice et les affaires intérieures au Parlement. « Je pense que certaines personnes ont peur de s’exprimer dans ce débat, car lorsqu’elles le font, elles sont souvent qualifiées à tort de transphobes ou de réac’ », a-t-elle déclaré.
[Ce que signifie « vivre en tant que femme » : ce sont des hommes qui vivent en performant les stéréotypes sexistes associés à la féminité culturelle, mais qui ne sont pas concernés par les inégalités économiques et sociales qui lui sont associées, telles qu’effectuer la majorité écrasante du travail domestique non rémunéré, effectuer 75 % des soins aux enfants et aux parents âgés, et avoir un écart de salaire par rapport aux hommes à compétences égales.]
Phelps-Roper m’a dit que l’éloquence de Rowling est précisément au service de ce genre de cause. « Beaucoup de gens pensent que Rowling se sert de ses privilèges pour attaquer un groupe vulnérable », a-t-elle déclaré. « Tandis que selon sa perspective, elle défend les droits d’un groupe vulnérable. »
[Le New York Times est actuellement attaqué par une coalition de grandes organisations transactivistes pour avoir publié cet article, aussi, la rédaction aurait pu se montrer moins « timide » quant aux citations et formulations mises en exergue, les attaques résultantes ayant été les mêmes. Il est inutile de s’exprimer avec réserves lorsque vous vous opposez à des fanatiques, vous serez tout autant menacées que si vous dite la vérité sans chercher à exagérément l’enrober.]
Rowling considère la prise de parole comme une responsabilité et une obligation, a précisé Phelps-Roper : « Elle regarde ce qui se passe autour d’elle et se rend compte que d’autres personnes s’autocensurent parce qu’elles n’ont pas les moyens de s’exprimer. Mais elle a senti qu’elle devait être honnête et s’élever contre un mouvement qui, selon elle, emploie des tactiques autoritaires. »
Comme Rowling elle-même le note dans le podcast, elle a écrit des livres où « dès la première page, l’intimidation et le comportement autoritaire sont tenus pour l’un des pires maux de l’humanité. » Ceux qui accusent Rowling de contre-attaquer face à ses détracteurs ignorent le fait qu’elle prend la défense de celles qui se sont tues pour éviter le licenciement et la perte de leurs revenus, la diffamation publique et les menaces à l’encontre de leur intégrité physique, que d’autres personnes critiques des dernières orthodoxies de l’idéologie du genre ont subies.
Les réseaux sociaux servent ensuite de catalyseurs et d’amplificateur à ces attaques. C’est une stratégie que Phelps-Roper identifie depuis l’époque où elle travaillait à Westboro. « Nous nous appuyions sur ce qui nous apporterait le plus d’attention, et c’était souvent les versions les plus scandaleuses et les plus agressives de ce que nous croyions », se souvient-elle.
[Les mises en avant des rares morts et suicides des personnes trans « parce qu’elles sont trans » en omettant les causes réelles de ces tragédies (prostitution, homophobie, maladies mentales associées, victimes de pédocriminalité…), sont un exemple d’exploitation spectaculaire et de sensationnalisme pour dépeindre les hommes transidentifiés comme les victimes d’une oppression « transphobe » qui n’existe pas à l’échelle sociétale — qui n’a donc rien de systémique et rien d’une oppression — et invisibiliser la cause fondamentale de toutes ces morts : la violence masculine et les violences sexuelles masculines, lesquelles en revanche, sont systémiques.]
Le fait qu’à l’instar de Phelps-Roper, d’autres artistes partageant les mêmes idées bravent enfin la tempête (bien qu’il s’agisse de personnes à l’abri du besoin et/ou qui bénéficient d’un fort soutien de la part de leur employeur) est peut-être le signe que le vent tourne. Ces derniers mois, après le silence (ou bien pire) de certaines des jeunes actrices et acteurs dont la carrière a été lancée grâce à l’œuvre de Rowling, plusieurs actrices et acteurs des films « Harry Potter », comme Helena Bonham Carter et Ralph Fiennes, ont publiquement pris la défense de l’autrice.
Selon Fiennes : « J.K. Rowling a écrit ces grands livres sur l’autonomisation, sur les jeunes enfants qui se découvrent en tant qu’êtres humains. Ils racontent comment on devient un être humain meilleur, plus fort, plus centré sur l’éthique », a-t-il déclaré. « La violence verbale qui lui est adressée est dégoûtante. C’est affligeant ».
Malgré une couverture médiatique embarrassante par tant de crédulité accordée aux accusations contre Rowling, un petit nombre de journalistes influentes ont également commencé à prendre sa défense. Ici, en Amérique, Caitlin Flanagan, de The Atlantic, a tweeté l’année dernière : « On finira par lui donner raison, et le prix élevé qu’elle a payé pour rester fidèle à ses convictions sera considéré comme le choix d’une personne de principe. »
[Depuis le début de la controverse, nous avons assisté à un véritable silence de pantoufles du côté des grands médias qui ont surtout fait la promotion de l’idéologie du genre et de la médicalisation de jeunes enfants jugés problématiques par leurs parents et/ou d’autres adultes responsables, car non conformes aux stéréotypes sexistes de leur culture. Les grands médias n’ont commencé à retourner leur veste que lorsqu’il est devenu évident que la médicalisation des mineurs était un scandale sanitaire et éthique, et encore, de manière très réservée et partiale : les hommes adultes transidentifiés peuvent toujours faire comme bon leur semble et continuer de détruire les droits des femmes, les grands médias n’en parlent pas.]
En Grande-Bretagne, la chroniqueuse libérale Hadley Freeman a quitté le Guardian après que la direction ait refusé sa proposition d’interviewer Rowling. Elle a depuis rejoint le Sunday Times, où sa première chronique a félicité Rowling pour ses prises de positions féministes. Une autre chroniqueuse libérale du Guardian est partie pour des raisons similaires ; après s’être réfugiée au Telegraph, elle a défendu Rowling, malgré le fait qu’elle ait reçu des menaces de viol contre elle et contre ses enfants à cause de ce travail journalistique.
Des millions de lectrices et lecteurs de Rowling ne sont sans doute pas conscients de sa diabolisation. Mais cela ne signifie pas que — comme pour d’autres affirmations farfelues, qu’il s’agisse du Big Lie ou de QAnon, les accusations ne soient pas insidieuses et tenaces. [Big Lie fait référence à une femme psychotique qui prétend lire l’avenir grâce à l’hypnose et qui a parlé lors d’un évènement Let the woman speak en citant Hitler, ceci ayant été relayé et grossis par les transactivistes, évidemment, car c’est tout ce qu’ils ont à se mettre sous la dent.]
Une graine a été plantée dans notre culture et a germé en faisant croire à toute une génération qu’il y a quelque chose de mal à aimer les livres de Rowling, que ses livres sont « problématiques » et qu’apprécier son travail est « compliqué ». Ces dernières semaines, un nouveau jeu vidéo « Harry Potter » a suscité une controverse. C’est quelque chose d’incroyablement honteux. Les enfants feraient bien de lire « Harry Potter » sans réserve et d’en tirer les leçons.
Car ce que Rowling dit est capital. En 2016, lorsqu’elle a accepté le prix de la fondation PEN/Allen pour services littéraires, Rowling a évoqué son soutien au féminisme — et aux droits des personnes transgenres. Comme elle l’a dit, « Mes détracteurs sont libres de prétendre que j’essaie de convertir les enfants au satanisme, et je suis libre d’expliquer que j’explore la nature humaine et la moralité, tout autant que de dire “vous êtes un idiot”, en fonction de quel pied je me suis levée ce matin-là. »
Rowling aurait pu rester au lit. Elle aurait pu se réfugier dans sa richesse et son fandom. Dans son univers « Harry Potter », les héroïnes et les héros sont marqués par le courage et par la compassion. Ses meilleurs personnages apprennent à tenir tête aux brutes et à dénoncer les fausses accusations. Le message est que même lorsque le monde entier semble être contre vous, vous devez rester ferme dans vos convictions profondes sur ce qui est juste.
Défendre celles et ceux qui ont été maltraités n’est pas facile, surtout pour les jeunes. Comme le sait toute lectrice ou lecteur de « Harry Potter », il est terrifiant de s’opposer aux brutes. Laissez les personnes matures ouvrir la voie. Si davantage de personnes prenaient la défense de J.K. Rowling, elles ne feraient pas que lui rendre justice ; elles se battraient aussi pour les droits humains, en particulier les droits des femmes, des homosexuels et, oui, les droits des personnes transgenres. Elles défendraient également la vérité.