« HER », l’application de rencontres pour hommes paraphiles
Dites-leur que « AppGP » est un excellent nom alternatif
L’application de rencontre « Her » (« Elle », en anglais) était une application à la base prétendument destinée aux femmes lesbiennes qui veulent rencontrer d’autres femmes lesbiennes ou bisexuelles, mais qui a été entièrement infiltrée par les hommes paraphiles autogynéphiles.
À l’occasion de la semaine de la visibilité lesbienne, les modérateurs de Her ont décidé de mener une action de sensibilisation à destination des femmes lesbiennes utilisatrices de l’application. Certaines d’entre vous ont reçu les messages automatiques suivants, lesbophobes et misogynes :
En France, plusieurs utilisatrices lesbiennes, précisons-le, car il y a aussi des femmes hétérosexuelles qui cherchent à rencontrer des femmes pour des raisons autres que romantiques — ainsi est faite notre société, isolant les femmes les unes des autres — ont ainsi reçu ces messages automatiques en ouvrant leur application.
L’une d’entre elles, Camille, explique sur son mur Facebook que son compte a même été momentanément banni, et qu’après la lecture du message automatique, son profil était tout vide. Elle a précisé avoir l’habitude de signaler systématiquement les hommes présents sur l’application et pense à juste titre que son compte a été flaggé. Depuis, son profil est revenu, mais elle donc a été « avertie » et policée.
Les modérateurs de l’application, ainsi que les Community managers sur les réseaux sociaux, sont des hommes autogynéphiles qui s’adonnent à la culture du viol, en voulant forcer les lesbiennes à valider leurs fantasmes autogynéphiles. Ils se montrent très agressifs et très entitrés envers les femmes qui ne veulent pas d’eux :
Source : https://4w.pub/dating-app-her-suspended-from-twitter/
« Ce n’est que le début. Comme les TERFs signalent sans arrêt nos utilisateurs [ils parlent des lesbiennes qui signalent les hommes présents sur l’application], nous allons être 100 % clairs : l’application HER est pour les femmes queer, trans, et les personnes non conforme au genre et non binaire »
Message reçu 5/5, l’application Her est pour satisfaire les fantaisies sexuelles des hommes. Mais dans ce cas, il aurait fallu clairement dire qu’il y avait eu un changement de business plan, et que l’application n’était plus destinées aux femmes lesbiennes, mais qu’il s’agissait d’une application de rencontre mixte.
Encore une fois, à l’origine, l’application était destinée aux lesbiennes. Année après année, de plus en plus d’hommes prétendant être des femmes se sont inscrits sur l’app : des autogynéphiles flagrants tels que vous pouvez vous les imaginer, avec de mauvaises perruques, maquillés comme des tartes, « habillés » en poupées gonflables, soit, le défilé des grotesques criant « obsessions sexuelles compulsives ».
J’ai utilisé cette application en 2019 avant de découvrir « Copines de sortie », pour quelque temps seulement, avant que ses créatrices soient forcées de déposer le bilan à cause du confinement. Je suis retournée sur Her et j’ai pu constater que la pandémie avait accru les problèmes de santé mentale des hommes paraphiles, à présent bien plus nombreux sur l’app.
« #boycottezl’appHer si vous vous servez du mot “lesbiennes” comme d’une arme pour promouvoir la transphobie et la bigoterie. »
Le 26 avril, après que les lesbiennes ont protesté sur Twitter contre cette incroyable campagne lesbophobe, les Community managers se sont lancés dans une bataille de provocation et d’insultes digne des pires transactivistes, employant la tactique DARVO : ils ont accusé les utilisatrices lesbiennes d’être des agresseuses transphobes pour vouloir se protéger des prédateurs sexuels masculins et des hommes atteints de fétichisme de travestissement. Le problème étant que l’un des principaux modérateurs de l’application est la personne suivante :
:
Sans commentaire.
Après une série d’attaques lesbophobes, le compte de l’application a été suspendu par Twitter, l’une des dernières en ces termes : « Asseyez-vous. Vous n’êtes pas des lesbiennes. Vous êtes des “TERF-sexuelles”. Vous voulez juste avoir votre chatte caressée par d’autres chattes. »
Magnifique. HER, à deux doigts de découvrir l’homosexualité.
Le compte a depuis été réinstauré et l’un de ses modérateurs fous furieux est reparti dans des anathèmes intempestifs contre les « TERFs », c’est-à-dire, les femmes lesbiennes qui sont sexuellement attirées par les femmes, avec un hashtag « get the fuck out terfs », soit « foutez le camp les TERFs ».
Il est de plus en plus évident que les clients cibles de cette application sont des hommes. Mais comment vont-ils faire lorsque les lesbiennes déserteront effectivement cette application homophobe qui les méprise et les hait ?
Une fois que tous ces hommes calvitiés se retrouveront entre eux, leur intérêt d’utiliser l’app — c’est-à-dire, l’excitation sexuelle résultante du fait d’être parmi des femmes et s’imaginer être une femme lesbienne — risque de fortement tarir.
Lorsqu’ils ne verront plus que défiler d’autres hommes qui leur ressemblent, ils rechercheront la nouvelle app que les femmes auront créée dans le but de rencontrer d’autres femmes, telle que l’app australienne de Sally Groover, « Giggle », et tenteront de l’infiltrer, de coloniser ce nouvel espace pour les femmes, et de traîner leur créatrice au tribunal lorsqu’ils n’y parviendront pas.
En effet, cela fait maintenant plusieurs années que la créatrice de Giggle se défend au tribunal contre l’homme autogynéphile qui a porté plainte contre elle parce que son application est réservée aux femmes. Autrement dit, une plainte pour « transphobie », le sésame que brandissent les hommes qui exigent d’avoir des privilèges sexuels.
« Je suis poursuivie devant la Cour fédérale pour avoir dit non aux hommes dans l’espace réservé aux femmes que j’ai créé.
Je me bats pour que toutes les femmes d’Australie aient accès à des espaces, des services et des sports réservés aux femmes. »
https://twitter.com/salltweets?s=20
Belle semaine de visibilité aux lesbiennes.