Il n’existe aucune preuve biologique de « l’identité de genre »
Et pourtant, la croyance en « l’identité de genre » sert de base à la transition médicale de milliers d’enfants et d’adolescents.
Par Christina Buttons, le 5 janv. 2023 DailyWire.com
Stevica Mrdja / EyeEm via Getty Images
Alors que la popularité de l’expression « identité de genre » a explosé en devenant le moyen pour les « personnes transgenres » d’exprimer leur sentiment de « désalignement » d’avec leur corps, un groupe de scientifiques affirme qu’il n’existe aucune preuve empirique biologique de son existence. [Le sentiment de « désalignement » d’avec son propre corps est un trouble dissociatif, symptôme de psychotraumatismes ou de maladie mentale, sinon. Sauf pour l’idéologie du genre. NdT]
Selon un groupe international de plus de 100 cliniciens et chercheurs, il n’existe actuellement aucune preuve biologique de « l’identité de genre » ni aucun test de laboratoire permettant de distinguer une personne transidentifiée d’une personne non transidentifiée. Malgré cela, la croyance en « l’identité de genre » sert de base à la transition médicale de milliers d’enfants et d’adolescents.
L’hypothèse d’un fondement biologique de « l’identité de genre » et de la « dysphorie de genre » reste une théorie non prouvée [dans les années 50’s et 60’s, l’origine biologique, l’anomalie biologique était le mythe utilisé par les hommes atteints d’inversion de l’identité de la cible érotique (fétichisme de travestissement) plus ou moins sévère (désir de porter des vêtements typiquement féminins au désir de « posséder » des fonctionnalités biologiques propres aux femmes) qui devaient « prouver » aux chirurgiens être victimes d’une erreur congénitale pour que ceux-ci acceptent de les opérer. C’était également le récit personnel qu’ils se racontaient pour faire sens de leur fétichisme. Voir Changing Sex de Bernice Haussman, par ailleurs activiste trans. NdT]:
Même si la biologie peut jouer un rôle dans la non-conformité de genre, il n’existe actuellement aucun test cérébral, sanguin ou autre test objectif permettant de distinguer une personne transidentifiée d’une personne non transidentifiée, une fois que des facteurs confondants — tels que l’orientation sexuelle — ont été pris en compte » (c’est l’auteur qui souligne), a déclaré la Society for Evidence-Based Gender Medicine (SEGM – « Société pour une médecine du genre basée sur les preuves ») dans un article qui dénonce les hypothèses fallacieuses et non prouvées utilisées pour la transition médicale des enfants.
L’article aborde cinq mythes décrits par le chercheur J. Cohn, affilié à la SEGM, dans une publication récente qui examine de manière critique et réfute les hypothèses formulées dans un document influent « pro-affirmation » — produit par un éminent médecin spécialiste du genre. Cohn met en garde contre la perpétuation et la diffusion de ces mythes et de ces inexactitudes, pouvant être considérées comme des « faits », et qui induisent en erreur tant les cliniciens que les patients.
Selon l’article, l’un de ces mythes est que « l’identité de genre », qui sous-tend la dysphorie de genre, est un trait biologique. Il est prouvé qu’environ 60 à 90 % des enfants qui s’identifient comme transgenres, mais ne font pas de transition sociale ou médicale, ne s’identifieront plus comme tels à l’âge adulte et que beaucoup deviendront des adultes gays.
« Une identité de genre biologiquement “ancrée” semble être en contradiction directe avec les observations où la dysphorie de genre s’est résolue soit spontanément soit avec l’aide d’une psychothérapie, à des âges variés », a soutenu Cohn.
La « recherche » qui a tenté de trouver une base biologique à « l’identité de genre » est truffée d’erreurs et s’autorise des affirmations extraordinaires non étayées par des preuves, a affirmé Cohn. Les études sont généralement de deux types : les troubles du développement sexuel (DSD - Disorders in sex development), des anomalies du développement sexuel qui n’ont rien à voir avec la dysphorie de genre et qui prétendent jeter un doute sur la nature binaire du sexe, et les études sur le cerveau des individus transgenres qui ont été célébrées par les médias, mais ne résistent pas à l’examen empirique.
« Les études cérébrales qui prétendent distinguer des différences objectives dans le cerveau des personnes transidentifiées sont très imparfaites : les différences disparaissent une fois que les facteurs confondants tels que l’orientation sexuelle (ou l’exposition à des hormones exogènes) sont contrôlés », a déclaré la SEGM.
« D’autres études reposent sur des échantillons de taille extrêmement réduite et ne trouvent rien de concluant ou ne détectent aucun signal », ajoutent-elles.
En se lançant dans la chasse au « cerveau transgenre », les chercheurs semblent avoir oublié les découvertes faites sur les cerveaux des personnes attirées par le même sexe. Au début des années 90, le neuroscientifique Simon LeVay a fait la découverte révolutionnaire que le cerveau des homosexuel·les présentait des différences structurelles qui ressemblaient à celles des hétérosexuels du sexe opposé.
Ces dernières années, lorsque les chercheurs ont étudié le cerveau des personnes transgenres pour mieux comprendre leur état, certains ont conclu que la structure cérébrale de ces personnes ressemblait davantage à leur « identité de genre » qu’à leur sexe d’origine [Comment ont-ils fait pour distinguer les cerveaux des queer-genre, demi-genre, demi-boy, demi-girl, agenre, non-binaire ? Nous serions curieuse de savoir. NdT]. Selon l’article de la SEGM, ces études n’ont pas tenu compte d’importantes variables confondantes, telles que la sexualité.
[Evidemment : ils ont littéralement un problème avec la réalité du sexe. Le but de l’idéologie du genre est l’effacement du sexe et de l’orientation sexuelle : l’effacement de la réalité matérielle et objective pour y substituer des notions subjectives invérifiables sinon par une pseudoscience charlatane et clientéliste. Les fervents de l’idéologie du genre sont dissociés du monde réel. L’idéologie du genre est le symptôme d’une maladie mentale sociétale autrefois appelée « religion patriarcale » et qui prône une séparation entre un monde immatériel et spirituel qui est supérieur au monde sensible et naturel, et devant supplanter ce dernier dans le droit (Cf. État théocratique.) NdT]
Samuel Stagg, un doctorant en neuro-immunologie basé au Royaume-Uni, a expliqué qu’étant donné que de nombreuses personnes qui s’identifient comme étant transgenres sont en fait homosexuelles, cette nouvelle recherche sur le « cerveau transgenre » semble simplement avoir redécouvert les résultats sur le cerveau des personnes attirées par le même sexe et avoir produit une réinterprétation de ces résultats pour les adapter à leurs conclusions. [Nous soulignons. NdT]
« Le sous-groupe homosexuel présente des cerveaux de tailles biaisées sur les dimensions mâle-femelle, mais cela est principalement dû à leur homosexualité concomitante », a déclaré Stagg au Daily Wire. « Lorsque nous scannons les cerveaux de type hétérosexuel, nous constatons qu’ils sont plus typiques pour leur sexe natal. »
[Vulgarisation : Il s’agit de différences structurelles observables : la région dédiée est plus grosse chez les hommes hétérosexuels que chez les femmes hétérosexuelles, et cette région est deux fois plus petite chez les hommes homosexuels que chez les hétérosexuels, soit, de la même taille que la région cérébrale chez les femmes hétérosexuelles. C’est ce qu’il entend par « dimensions mâle-femelle », il s’agit de la taille de la région cérébrale concernée. Cf. L’article traitant de la découverte de LeVay. NdT]
« Cela s’explique par le fait que l’orientation [homo]sexuelle est corrélée à un cerveau qui est atypique pour son sexe (ce qui est logique compte tenu des données animales) », a déclaré Stagg.
[Ces différences cérébrales structurelles se retrouveraient également chez les animaux homosexuels. NdT]
La dysphorie de genre était considérée comme un trouble psychiatrique il y a encore quelques années, jusqu’à ce que les militants fassent pression pour une définition plus « inclusive » qui cesse de la classer comme une maladie mentale, afin de « réduire la stigmatisation. »
[Ce qui est absurde. Nous devons lutter contre la stigmatisation de tous les troubles mentaux, et pas seulement ceux revendiqués par des hommes hétérosexuels fétichistes. Mais élever un trouble mental au rang d’identité légale n’est en rien inclusif et ne fait rien pour aider les personnes qui sont atteintes de ce trouble. C’est n’importe quoi. Depuis quand lutter contre la stigmatisation des personnes malades implique de prétendre qu’elles ne sont pas malades ? A-t-on fait ceci avec le SIDA, les cancers ? La bipolarité ? La Schizophrénie ? NdT]
Ils ont également fait pression pour que les traitements médicaux de « transition » soient peu voire pas du tout contrôlés, et pour que les thérapies pour les mineurs qui n’affirmeraient pas immédiatement leur « identité de genre » choisie soient interdites dans 20 États.
[C’est le cas en France aussi. Les transactivistes sont parvenus à parasiter les luttes pour les droits des homosexuel·les et à confondre les horribles thérapies de conversion de l’orientation sexuelle avec les psychothérapies visant à traiter les psychotraumatismes responsables des états dissociatifs (tels que l’anorexie ou la dysphorie dite « de genre »). Ce faisant, ils ont rendu les vraies thérapies de conversion légales, étant donné que quantité de personnes qui se disent trans sont en fait homosexuelles. Maintenant, elles ne sont plus considérées comme homosexuelles, elles sont des personnes trans hétérosexuelles ! C’est le principe de « transing the gay away », soit, se débarrasser des gays en les faisant transitionner en personnes hétérosexuelles et en les stérilisant au passage. NdT]
Le terme « identité de genre » a été inventé par le psychologue John Money, surtout connu pour son expérience ratée de « réassignation sexuelle » sur les jumeaux Reimer. Money était un partisan du modèle de la tabula rasa (table rase) de la nature humaine [tout comme Descartes, le philosophe en chef français du dualisme métaphysique. NdT], qui minimise l’importance de la biologie (nature) au profit des influences sociales (acquis), et ses travaux ont été largement discrédités.
[D’autant que Money était un pédophile et qu’il a sexuellement exploité les jumeaux qui l’ont ensuite dénoncé. Voir le très long entretien accordé par Brian Reimer au Rolling Stones et le livre qui en découle. NdT].
Le terme « identité de genre » a pourtant gagné en popularité dans les départements universitaires de sciences humaines, puis a fait son chemin dans la culture de masse.
Aujourd’hui, le concept est utilisé dans les écoles pour enseigner aux jeunes enfants que tout le monde a une « identité de genre », qui est déterminée sur la base de stéréotypes de préférences et de comportements basés sur le sexe [les rôles sociaux imposés par l’éducation en fonction du sexe. NdT]. Dans tout l’Occident, on enseigne désormais aux enfants que leur « identité de genre » peut-être « mal accordée » avec leur corps et que ce dernier peut être modifié au moyen de bloqueurs de puberté, d’hormones du sexe opposé et de chirurgies cosmétiques pour « corriger » cette « inadéquation ».
Le Dr Quentin Van Meter, endocrinologue pédiatrique, a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que les concepts de « fluidité du genre » et d’« identité de genre » ont un quelconque fondement scientifique.
Leor Sapir, membre du Manhattan Institute, affirme que des motivations d’ordre politique et juridique sont derrière l’effort qui vise à prouver que « l’identité de genre » est un « trait inné et immuable ».
Après 2015, lorsque le mariage homosexuel a été légalisé dans tout le pays, les organisations de défense des droits civils et des droits des homosexuels, qui auraient autrement dû fermer leurs portes, se sont tournées vers la défense des « droits des trans », selon Sapir. Il a d’ailleurs rédigé sa thèse de doctorat sur la prolifération rapide du « mouvement des droits des transgenres » et l’activisme qui lui est associé pour redéfinir le sexe biologique en tant qu’« identité de genre », ou comme on l’appelle parfois « sexe neurologique » ou « sexe du cerveau ».
« Il est difficile de comprendre pourquoi il faudrait un argument en faveur du "sexe cérébral" pour donner aux gens le droit de s’identifier comme ils le souhaitent », poursuit Sapir « mais dans la tradition américaine des droits civils, si vous pouvez convaincre un juge qu’être transgenre, c’est comme être noir, alors vous allez pouvoir puiser dans tout le corpus des précédents judiciaires et des lois sur les droits civils qui pourront être immédiatement appliqués et qui vous permettront d’obtenir toutes les législations que vous voulez. »
[C’est en effet difficile pour Léo Sapir qui n’a pas l’analyse féministe du mouvement pour les droits sexuels masculins à l’accès aux femmes et aux enfants, et auquel l’idéologie du genre et la théorie queer ont permis une grande avancée de leur objectif de sabotage des protections légales des femmes et des enfants. NdT].