Royaume-Uni : Plus de 70 % des détenus hommes transidentifiés sont incarcérés pour des crimes sexuels ou des crimes violents
Les défenseuses des droits des femmes disent que les crimes violents commis par les hommes incarcérés qui s'identifient comme des femmes sont la raison pour laquelle ils ne doivent pas être placés dans des prisons pour femmes.
Traduction d’un article du Telegraph UK paru le 24 février, par Sean Rayment
Ndt : nous n’employons pas la novlangue du genre et mettons ainsi entre crochets [ ] les termes modifiés référant au sexe. Certaines des personnes interviewées ou autrices de citations disent « femmes trans » pour parler des hommes et les genrent grammaticalement au féminin. Afin de chasser toute confusion, nous avons fait le choix de référer au sexe et non aux ressentis paraphiliques et/ou prétendus des hommes incarcérés.
Selon les chiffres du gouvernement, au moins 181 des 244 détenus transgenres, soit plus de 74 %, sont incarcérés pour des crimes tels que le viol, les agressions sexuelles sur mineurs, des dommages corporels graves et de vol qualifié. Crédit : PAUL COOPER/PAUL COOPER
Plus de 70 % des détenus transgenres dans les prisons britanniques purgent des peines pour des crimes sexuels et des crimes violents, ont révélé les chiffres du gouvernement.
Au moins 181 des 244 détenus transgenres, soit plus de 74 %, sont incarcérés pour des crimes tels que le viol, les agressions sexuelles sur mineurs, les dommages corporels graves et le vol qualifié.
144 [hommes transidentifiés], des hommes qui s'identifient comme des femmes, sont hébergés dans des prisons pour hommes ; 5 sont actuellement incarcérés dans des prisons pour femmes, et l'un d'entre eux est placé en établissement de haute sécurité où sont détenus des meurtriers et des terroristes.
Les défenseuses des droits des femmes soutiennent que le nombre élevé de crimes violents commis par les détenus de sexe masculin qui s'identifient comme des femmes démontre qu'ils ne devraient pas être emprisonnés dans des quartiers réservés aux femmes.
Les militantes, rejointes par d’anciens directeurs et directrices de prison, ont toutefois insisté sur le fait que le niveau élevé de crimes violents constaté chez les hommes transidentifiés incarcérés n'impliquait pas que les hommes transidentifiés soient intrinsèquement violents. Elles tiennent également à préciser que la grande majorité d'entre eux vivaient une vie sans crime.
Les chiffres publiés par le ministère de la Justice révèlent également que 25 femmes transidentifiées, des femmes qui s'identifient comme des hommes, et détenues dans des prisons pour femmes, ont été condamnées pour des crimes violents y compris sexuels. Il y a tout juste un an, elles étaient moins de cinq, selon le ministère de la Justice.
Ces chiffres ont été publiés après qu'une ancienne détenue (alors en détention provisoire) a révélé au Telegraph comment un homme transidentifié, incarcéré dans une prison de haute sécurité pour femmes, harcelait continuellement les détenues.
L’experte fiscale Maya Forstater [Directrice de Sex Matters], qui avait perdu son emploi pour avoir déclaré que les humains ne peuvent pas changer de sexe, a obtenu une indemnisation de 100 000 livres sterling par un tribunal du travail. Crédit : BARNEY COKELISS/PA
L’ancienne détenue a déclaré : « Personne dans l’aile - y compris le personnel pénitentiaire - ne pensait qu'il était approprié qu’[un homme transidentifié] soit logé dans une prison pour femmes. Presque tout le monde [le] considérait comme une menace. »
« [C’]était un vrai cauchemar. Même s’[il] n'était pas énorme, [il] était très athlétique et très fort, et avait toutes les caractéristiques physiques d'un homme. C’était une brute, très menaçant et très intimidant. Je pense qu'[il] était parfaitement conscient qu'[il] était physiquement beaucoup plus fort que toutes les femmes de l'aile et qu'[il] profitait sciemment de cette situation.»
« La conviction qu'[il] aurait dû être placé dans une prison pour hommes était unanime, non seulement parmi les détenues, mais aussi parmi le personnel. »
« [Il] foutait le bordel, coupant la queue en s’imposant dans la file d'attente tous les matins lorsque les femmes faisaient la queue pour prendre leurs médicaments ou pendant les repas. Cela causait souvent des bagarres et beaucoup de stress inutile dans un environnement qui est de base très tendu. Il y avait beaucoup de détenues très dangereuses dans cette prison. Je partageais une aile avec des meurtrières, des terroristes et des femmes qui avaient commis des crimes très violents. La tension était palpable la plupart du temps et il suffisait d'une étincelle pour tout faire sauter. [Il] a finalement été transféré hors de notre aile vers une autre parce qu'[il] était devenu trop difficile à gérer. »
Rhona Hotchkiss, ancienne directrice de prison, a déclaré que, d'après son expérience, la plupart des [hommes transidentifiés] détenus ne changeaient genre [fiction légale du changement de sexe] qu’une fois entrés en contact avec le système pénal.
Elle a également ajouté que les chiffres montraient pourquoi les hommes qui s'identifient comme des femmes ne devraient être incarcérés que dans des prisons pour hommes.
En ces mots propres : « Je vais être très claire : les personnes transgenres ne sont pas intrinsèquement violentes et la grande majorité d'entre elles vivent leur vie sans commettre de crime. »
[Si la misogynie - gommée derrière le terme flou de « sexisme » - était une infraction punie comme le racisme ou l’antisémitisme, la grande majorité des hommes transidentifiés seraient épinglés. La notion de transidentité, en société patriarcale, est intrinsèquement misogyne, et ne prend sens qu'en rapport avec les stéréotypes sexistes caricaturant les femmes. « L’identité de genre femme » dans la novlangue, ne se définit que par un ensemble de stéréotypes sexistes délétères contre lesquels se battent les féministes. Et comme un très grand nombre d’hommes sont misogynes, peu importe leur couleur de peau et leur confession, il est pratiquement impossible de criminaliser l’eau dans laquelle nagent tous ces poissons législateurs.]
« Incarcérer des hommes qui s'identifient comme des femmes dans des prisons pour femmes reste quelque chose de très problématique. Il n’est pas toujours nécessairement question de menace physique, mais parfois de nouveaux traumatismes, car de nombreuses femmes incarcérées ont déjà été violentées et traumatisées par des hommes. Elles sont également confrontées à un gaslighting constant lorsqu'elles sont forcées de dire "elle" à ces hommes. La grande majorité des hommes qui se sont transidentifiés en prison ne l'étaient pas avant d'entrer au contact du système judiciaire. »
Les témoignages sont importants
Maya Forstater, directrice exécutive de Sex Matters, une organisation de défense des droits humains qui milite pour une inscription clarifiée du sexe dans la loi, a déclaré : « La présence d'hommes dans les prisons pour femmes délenche immédiatement un sentiment d'insécurité à toutes les détenues. Même si ces hommes ne commettent pas de violences avérées, ils peuvent menacer, intimider et harceler sexuellement les femmes. [Oui, donc de la violence.] Leur seule présence est intimidante. Ce témoignage est important et HM Prisons [« Her/His Majesty’s Prisons », gérées par le ministère de la Justice au RU] doit en tenir compte. Le ministère de la Justice a déjà mis en œuvre des politiques qui empêchent de nombreux hommes transidentifiés d'entrer dans les prisons pour femmes, mais il faut aller jusqu’au bout et s'assurer que toutes les prisons sont réellement non mixtes ».
La professeure Kathleen Stock, qui a été décrite comme une féministe critique du genre, a déjà mis en lumière le fait que des hommes et des femmes [transidentifiés] sont emprisonnés pour des crimes violents et des crimes sexuels.
Lors d'une conférence à l'Université d'Oxford délivrée l'année dernière, elle a déclaré que les hommes transidentifiés (trans women) représentaient un risque similaire à celui des hommes. « Si vous pensez que les personnes transgenres ne sont pas violentes, vous devriez discuter avec des criminologues », a-t-elle dit.
Elle a également ajouté : « Prenez le nombre d’[hommes transidentifiés] en prison en Grande-Bretagne, et vous obtenez les mêmes statistiques aux États-Unis : au moins 50 % d'entre eux sont incarcérés pour agression sexuelle, ce qui représente un taux plus élevé que la moyenne des hommes. [Et depuis, ce taux a augmenté.] Je ne dis pas pour autant qu'il y a quelque chose dans le fait d'être [un homme transidentifié] qui rend particulièrement violent ».
[Non, en effet. C’est simplement le fait d’être un homme dans une société patriarcale misogyne qui encourage les hommes à commettre des violences sexuelles sur les femmes, les enfants et certains hommes sur lesquels ils ont un avantage physique.]
Un porte-parole du ministère de la Justice a déclaré : « Plus de 90 % des [hommes transidentifiés] détenus sont logés dans les quartiers réservés aux hommes. Nous avons modifié les règles l'année dernière pour que les [hommes transidentifiés] qui ont été condamnés pour des crimes sexuels ou des crimes violents - ou qui ont conservé leurs organes génitaux masculins - ne puissent pas être détenus dans les prisons pour femmes, sauf dans des circonstances vraiment exceptionnelles ».