Sur les personnes dites « intersexes », les transgenres et le sport en catégorie féminine.
Isidora Sanger : Born in the right body - chapitre 18
NdT : Les commentaires en italique entre crochets, les mises en valeurs en caractères gras, ainsi que les photos illustrant le texte sont nos ajouts.
Les êtres humains sont une espèce sexuellement dimorphique. Cela signifie qu’en dehors des différences reproductives et chromosomiques, il existe des différences observables au niveau de l’apparence qui expliquent pourquoi les hommes sont en moyenne plus grands, plus rapides et plus forts que les femmes. Selon les variables, on rencontrera plus ou moins de recoupements entre les deux sexes. Certaines femmes sont plus grandes et plus musclées qu’un homme moyen et certains hommes sont plus petits et moins musclés qu’une femme moyenne. Toutefois, il s’agit là de valeurs aberrantes. Dans l’écrasante majorité des cas, les hommes ont la capacité de dominer les femmes grâce à leur force, leur vitesse et leur agressivité supérieures. La violence endémique des hommes à l’égard des femmes ainsi que le fait que les athlètes masculins surpassent les athlètes féminines dans pratiquement toutes les catégories sportives en sont des rappels flagrants. [Voir les résultats dans chaque sport des équipes d’athlètes féminines professionnelles contre des garçons adolescents au lycée.]
En raison du déséquilibre de pouvoir [politique, économique, social, culturel, structurel et systémique] entre les sexes, le sport a toujours été axé sur les hommes. Le sport catégorie féminine n’a été créé que récemment, en raison de l’avancement des droits des femmes et de la reconnaissance du fait qu’il y a peu de chances, voire aucune, que les femmes et les filles puissent concourir équitablement sans catégorie spécifique à leur sexe.
Ainsi, il peut être pour le moins surprenant qu’aujourd’hui les hommes soient autorisés à concourir dans les catégories sportives féminines.
Histoire des hommes dans le sport féminin
Dès le départ, le sport catégorie féminine n’a pas su assurer des compétitions exclusivement féminines, principalement en raison de l’inclusion d’hommes qui se faisaient passer pour des femmes, ou qui avaient subi une réassignation sexuelle [médicale] ou encore qui présentaient des troubles du développement sexuel (DSD – disorders in sexual development).
En 1968, en raison de leurs performances sportives supérieures à celles des femmes, le Comité international olympique (CIO) a tenté de garantir une compétition équitable en catégorie féminine en rendant obligatoire le « contrôle du sexe » sur place pour les compétitrices. Ces contrôles consistaient initialement en une observation accompagnées d’examens gynécologiques, mais ils ont rapidement été abandonnés au profit de tests génétiques beaucoup moins invasifs, qui ont d’abord consisté en la recherche de la chromatine X (deuxième chromosome X inactif) comme preuve du sexe féminin, et plus tard, celle du chromosome Y comme preuve du sexe masculin.
Cette pratique s’est poursuivie, non sans controverse, jusqu’en 1998 (Elsas, et al., 2000).
Étant donné que les contrôles du sexe chromosomique ne pouvaient pas différencier les différentes conditions de DSD — dont certaines donnaient aux hommes DSD 46 XY une apparence féminine et un désavantage de performance insurmontable par rapport aux hommes d’élite — ces tests ont été considérés comme imparfaits et discriminatoires. Par conséquent, suite à une campagne prolongée pour le droit des hommes DSD à concourir « en tant que femmes », les contrôles du sexe chromosomique ont été abandonnés en 1999 et ont été remplacés par des règles de suppression de la testostérone, qui limitent les niveaux de testostérone dans les compétitions féminines à moins de 10 nmol/L.
Cela dépasse de loin la plage normale de testostérone sérique féminine, comprise entre 0,5 et 2,4 nmol/L (les taux de testostérone féminins supérieurs à 6,9 nmol/L étant le signe d’une maladie grave telle que des tumeurs surrénales ou ovariennes). Cependant, cette loi a permis l’inclusion dans les catégories féminines des athlètes masculins DSD ainsi que des athlètes féminines présentant des conditions médicales qui élèvent leur testostérone au-dessus du niveau féminin normal. Par convention, aussi bien les athlètes féminines avec un taux de testostérone élevé que les athlètes masculins DSD avec un taux de testostérone dans la fourchette masculine ont été appelés « femmes avec hyperandrogénie ». Ainsi, lorsque des études ont affirmé que les taux de testostérone sérique entre les hommes d’élite et les femmes d’élite peuvent être équivalents, il n’était pas possible de savoir s’il s’agissait d’une véritable équivalence physiologique entre les sexes ou s’il résultait du fait que la catégorie des femmes était de facto une catégorie mixte.
Le dopage à la testostérone dont une des propriétés est de supprimer la testostérone endogène des hommes, entraînant ainsi de faibles niveaux mesurables pourrait également avoir biaisé ces résultats.
En 2014, Ferguson-Smith et Bavington ont publié un article argumentant contre les règles de suppression de la testostérone. Les auteurs ont remarqué que bien que l’incidence des cas d’hommes DSD 46 XY est inférieure à 1/20 000 dans la population générale, ces conditions d’anomalies du développement sexuel sont présentes chez 1/421 athlètes féminines.
La plupart de ces athlètes atteints de DSD présentaient une insensibilité complète ou partielle aux androgènes. En plus de leurs chromosomes 46 XY, les athlètes atteints du syndrome d’insensibilité complète aux androgènes (CAIS : complete androgen insensitivity syndrome) présentent des niveaux élevés de testostérone en circulation, auxquels leur organisme est presque totalement résistant ; ils étaient donc exemptés des règles de suppression de la testostérone. Les athlètes souffrant d’insensibilité partielle aux androgènes (PAIS : partial androgen insensitivity syndrome) ont toutefois dû prendre des mesures pour abaisser leur taux de testostérone, soit en se faisant couper les testicules avant de se lancer dans les compétitions de catégorie féminine, soit en prenant des médicaments de suppression de la testostérone.
Les performances sportives des athlètes CAIS et PAIS s’étant avérées comparables, alors que leurs niveaux de testostérone étaient très différents, les auteurs ont affirmé que l’avantage en termes de performances des athlètes atteints de DSD 46 XY n’est donc pas dû à la testostérone.
En examinant les rapports des examens du sexe, ils ont également noté que les athlètes masculins atteints de DSD 46 XY avaient en général une stature plus proche de celle de l’homme moyen, et qu’ils avaient une masse corporelle maigre plus importante que les femmes.
Les hommes qui ont deux chromosomes Y — comme 47 XYY — sont particulièrement grands. D’autre part, les femmes DSD 46 XX, qui ont une apparence masculinisée, ont toujours un habitus corporel féminin. [Même si ces femmes ont de la pilosité, des traits dits « masculins », leur physiologie telle que le rapport masse graisseuse, masse musculaire, répartition de la graisse, ossature, poumons, etc., est celle des femmes « normales »]. Par conséquent, la grande taille des athlètes masculins DSD 46 XY semble être associée à certains gènes présents sur le chromosome Y, ou à la modulation par le chromosome Y des gènes de la carrure et de la taille trouvés sur les autosomes.
Dans leur article, Ferguson-Smith et Bavington reconnaissent que le chromosome Y n’est pas le seul facteur contribuant à une grande stature, et que l’avantage sportif était probablement multifactoriel. Cependant, les différences évidentes entre les deux sexes en matière de performances athlétiques dans presque tous les sports, et même lors des stades prépubertaires du développement de l’enfant (Marta, et al., 2012), suggèrent qu’aucune intervention [médicamenteuse ou chirurgicale] ne pourrait atténuer complètement l’avantage sportif conféré aux hommes par le chromosome Y en lui-même.
À ce stade, la conclusion logique aurait dû être d’abandonner les règles relatives à la testostérone, de revenir aux tests génétiques afin de garantir que le sport féminin soit exclusivement féminin, et de créer une troisième catégorie dans laquelle les athlètes atteints de DSD 46 XY pourraient concourir équitablement et sans être obligés de supprimer leur testostérone.
Au lieu de cela, les auteurs ont demandé le retrait de la « réglementation sur l’hyperandrogénie », mais au lieu de plaider pour la troisième catégorie, ils ont affirmé que « la taille, qu’elle soit déterminée par des gènes sur le chromosome Y ou tout autre chromosome, offre un exemple de variable acceptable qui contribue à la réussite sportive chez les athlètes féminines d’élite, y compris celles atteintes d’un DSD 46 XY » [ils parlent d’hommes ayant été élevés comme des femmes, et qui ont eux-mêmes grandi en pensant qu’ils étaient de sexe féminin] et qu’il n’y avait « aucune preuve » que les athlètes masculins atteints d’un DSD 46,XY « possèdent un attribut physique pertinent pour la performance sportive et qui ne soit ni atteignable ni présent chez les femmes 46,XX » (Ferguson-Smith & Bavington, 2014). [Ce qui est donc un pur mensonge.]
Dans le cadre d’une controverse récente, la sprinteuse indienne Dutee Chand a affirmé qu’étant donné qu’il n’y avait pas de règles de suppression de la testostérone dans le sport en catégorie masculine, ces règles dans le sport féminin constituaient une discrimination fondée sur le sexe. Je ne connais pas les détails de l’historique médical de Chand, mais d’après les articles auxquels j’ai pu accéder, Chand semble avoir un DSD 46 XY.
Chand a gagné le procès pour discrimination sexuelle et, en 2015, la règle de suppression de la testostérone pour les « femmes souffrant d’hyperandrogénie » [c’est-à-dire, principalement des hommes XY,46] a été annulée.
Au même moment, le CIO a décidé que les hommes transidentifiés normalement sexués [sans anomalie du développement sexuel] pouvaient également être inclus dans les compétitions de catégorie féminine, à condition qu’ils professent une « identité de genre féminine » et qu’ils puissent démontrer que leur taux de testostérone sérique a été inférieur à 10 nmol/L pendant au moins 12 mois avant leur première compétition. (Comité international olympique, 2015).
L’année suivante, les trois médaillées du 800 mètres féminin aux Jeux olympiques de 2016 à Rio, étaient toutes décernées à des hommes atteints de DSD 46 XY.
Après la course, les trois concurrentes féminines [en 4e, 5e et 6e position] qui ont raté les médailles se sont embrassées dans la défaite et ont déclaré : « Nous nous voyons tout au long de nos entraînements, donc nous savons ce que nous ressentons toutes face à cela ».
Lynsey Sharp, classée sixième, a éclaté en sanglots et a déclaré : « Il était difficile de concourir contre Caster Semenya et d’autres athlètes hyperandrogènes après l’annulation de la règle visant à supprimer les niveaux de testostérone. » Elle s’est également plainte que les athlètes, en catégorie féminine, concouraient effectivement dans « deux mondes distincts ». [Elle veut dire que l’inclusion de ces hommes atteint de troubles développementaux sexuels trace une ligne de séparation flagrante entre leurs performances et celles des vraies femmes. Même problème avec l’affaire William « Lia » Thomas en natation, et les diverses violentes horreurs qui se sont passées en MMA et qui ont enfin (!) abouti à la création d’une catégorie pour les hommes transidentifiés, pour protéger les combattantes femmes de ces combattants autogynéphiles et extrêmement misogynes (ils s’en vantent eux-mêmes).]
De nombreux spectateurs ont compati à la situation difficile des athlètes féminines. Cependant, le secrétaire général de World Athletics (aciennement IAAF), Pierre Wiesse, a rejeté leurs inquiétudes en déclarant que Caster Semenya était bien « une femme, même si peut-être pas une femme à 100 % ».
Bien que les détails des antécédents médicaux de Caster Semenya n’aient pas été rendus publics à l’époque, il semble qu’[il] soit né avec un 5-ARD (5-alpha reductase deficiency), qui est un DSD masculin causé par une mutation génétique liée à l’X. Les bébés [mâles] atteints de 5-ARD ont 46 chromosomes XY et des testicules mais, en raison d’un défaut génétique, leur corps ne produit pas suffisamment de stéroïdes 5-alpha réductase 2 — une enzyme qui entraîne le développement des organes génitaux masculins avant la naissance.
Par conséquent, les bébés de sexe masculin atteints de 5-ARD naissent avec des organes génitaux ambigus, un micropénis, un hypospadias ou même parfois avec des organes génitaux d’apparence féminine. Ils peuvent occasionnellementêtre pris pour des filles, ou délibérément élevés comme des filles, mais si on leur permet de se développer normalement et que leurs testicules ne leur sont pas retirés dans le cadre d’une procédure chirurgicale « d’assignation de sexe », la poussée de testostérone à la puberté entraînera une masculinisation du corps et un avantage sportif évident par rapport à leurs concurrentes féminines.
Après la débâcle de Rio, des études ont révélé qu’un taux sérique naturel de testostérone conférait finalement un avantage sportif dans certaines épreuves féminines et, en 2018, les règles ont encore été modifiées.
La nouvelle limite de testostérone pour les athlètes masculins DSD sensibles aux androgènes fut fixée à 5 nmol/L, tandis que les athlètes biologiquement féminines, et les athlètes masculins DSD totalement résistants à la testostérone, en étaient exemptés.
Ayant largement dominé les compétitions d’athlétisme en catégorie féminine chaque fois qu’[il] n’était pas obligé de supprimer sa testostérone, « la double championne » [nous mettons entre guillemets] olympique du 800 m Caster Semenya a vu son avantage sportif réduit avec des médicaments supprimant la testostérone, qui ont également provoqué des effets secondaires importants. Par conséquent, Semenya a lancé une action en justice, demandant que la règle de suppression de la testostérone soit supprimée.
En 2019, le Tribunal d’arbitrage du sport a confirmé les règles de suppression de la testostérone, déclarant que les athlètes 46 XY 5-ARD — comme Semenya — ont « une testostérone en circulation du niveau de la population masculine (male) 46 XY et non au niveau de la population féminine (female) 46 XX. Cela donne aux athlètes masculins 46 XY 5-ARD un avantage sportif significatif par rapport aux athlètes féminines 46 XX » (Mokgadi Caster Semenya v. International Association of Athletics Federation, 2018 ; Ingle, 2019).
Semenya a fait appel de cette décision auprès de la Cour suprême suisse en 2020 et a perdu. Cela signifiait que Semenya ne pouvait pas défendre son titre olympique sur 800 mètres aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 ni participer à aucune autre compétition de haut niveau sur des distances allant du 400 mètres au mile, à moins d’accepter d’abaisser son taux de testostérone par des médicaments ou une intervention chirurgicale (Dunbar & Imray, 2020). Semenya continue de poursuivre cette affaire devant la Cour européenne des droits humains.
Pendant ce temps, le CIO a annoncé que les hommes transidentifiés normalement sexués étaient autorisés à concourir dans les catégories féminines aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020, sous réserve des règles de 2015 requérant qu’ils professent une « identité de genre féminine » et qu’ils aient la preuve que leur testostérone ne dépasse pas 10 nmol/L pendant 12 mois. [Décision absolument aberrante en lumière de la science et de la décision de la Cour suprême suisse.]
CCaster Semyena
La stratégie transactiviste consistant à confondre le sexe et le genre — et les personnes atteintes de DSD avec les personnes transgenres — avait finalement réussi. Si l’identité de genre et la féminité — et non le sexe biologique — sont ce qui permet de définir si un athlète est un homme ou une femme (un concept qui a déjà été validé par l’inclusion des hommes DSD dans le sport féminin), alors les privilèges réservés aux hommes DSD pourraient sans doute être étendus aux hommes au développement sexuel normal qui s’identifient comme des femmes.
Plusieurs athlètes et entraîneurs en catégories féminines de haut niveau se sont exprimées contre l’injustice croissante et la sécurité compromise des athlètes féminines en vertu des nouvelles règles. D’autres ont gardé le silence par peur de perdre des parrainages et leur place dans l’équipe.
Des scientifiques telles que la Dr Emma Hilton ont examiné les preuves disponibles et ont confirmé que l’avantage sportif masculin est significatif — allant de 10 à 50 % selon le sport — et qu’il ne peut pas être éliminé par la suppression de la testostérone, surtout dans le cas des hommes qui se sont développés en traversant une puberté masculine normale (Hilton & Lundberg, 2020).
Rien de tout cela n’a fait une grande différence. Depuis 2016, date à laquelle les hommes transidentifiés sont autorisés à concourir « en tant que femmes », ils dominent les compétitions féminines, même s’ils n’ont jamais connu que des résultats médiocres en concourant contre d’autres hommes, et qu’ils étaient beaucoup plus âgés et en moins bonne forme physique que leurs concurrentes. Lorsque ces hommes ont été autorisés à participer à des sports de contact, les femmes ont été gravement blessées, avec des os brisés (Ralph, 2017) et des fractures du crâne (Presley, 2021).
Pendant un certain temps, le panorama était bien sombre pour les athlètes féminines. Les autorités sportives semblaient s’enthousiasmer pour tous les grands récits sur « l’inclusion » et les « droits humains » de certains hommes à concourir avec les femmes, tandis que les commentateurs sportifs du monde entier célébraient les records que ces hommes établissaient dans les catégories féminines. [Quant à l’exclusion des femmes de leurs propres catégories sportives pour lesquelles se sont battues leurs aînées et leurs droits humains à l’équité et à la sécurité, tous ces hommes décideurs soutenus par leurs servantes, sportives du dimanche, voire pas du tout sportives, n’en ont décidément rien à faire. Cette misogynie et cette complaisance envers les hommes est de nature institutionnelle, soit structurelle, systémique et systématique. NdT]
Finalement, USA Powerlifting puis la World Rugby ont interdit la participation d’hommes transidentifiés aux compétitions féminines (World Rugby, 2021). Suite à cette décision, les deux organisations ont été vilipendées par les transactivistes, qui soutenaient que « l’inclusivité » était tout ce qu’il y avait de plus important, tandis que la sécurité et l’équité pour les femmes et des filles devaient passer au second plan. En conséquence, la plupart des autres fédérations sportives ont cédé aux exigences [caprices] des transactivistes.
Cette guerre culturelle a atteint son paroxysme durant les Jeux olympiques de Tokyo, qui ont vu plusieurs hommes transidentifiés concourir dans des catégories féminines, notamment un athlète masculin transidentifié qui faisait partie de l’équipe d’haltérophilie de Nouvelle-Zélande. Même si cet athlète n’a pas remporté de médaille — et certains commentateurs ont remarqué le manque d’effort apparent lors de cette compétition par rapport à ses résultats précédents — sa qualification a signifié qu’une athlète féminine a été privée d’une occasion unique de concourir au plus haut niveau mondial (FPFW, 2021). [Il ne s’agit pas d’une simple guerre culturelle, il s’agit de la continuité de la guerre contre les femmes, « war on women ».]
Voici Laurel Hubbard, fils d’un millionnaire magnat des céréales en Nouvelle-Zélande et qui a commencé l’haltérophilie chez les hommes dans sa jeunesse. Gavin, son nom d’alors, était l’un des meilleurs de sa discipline dans l’archipel. Chez les juniors, il établit un record national à 20 ans. À 34 ans, il devient Laurel et suit un traitement hormonal. À 43 ans, il remporte la médaille d’or aux JO de Tokyo devant une jeune samoane de 20 ans, Feagaiga Stowers. L’inclusivité, c’est donc un mâle blanc de plus de 40 ans et descendant d’une famille de colons céréaliers qui passe devant une jeune femme autochtone d’une île sous colonisation étatsunienne. C’est presque poétique..
Voici Gabriel Ludwig, 2 mètres, devenu « basket-balleuse » professionnel pour l’université de San Joaquin Delta College, en Californie, à l’âge de 50 ans. Peut-être s’identifie-t-il aussi comme une étudiante de 20 ans.
De par le monde, les spectateurs et les athlètes des deux sexes ont été choqués par le mépris de l’équipe néo-zélandaise d’haltérophilie et du CIO pour le fair-play dans le sport en catégorie féminine. Pire, les deux organisations ont persisté et signé sur leurs décisions insensées. L’haltérophile homme transidentifié de Nouvelle-Zélande [Gavin « Laurel » Hubbard] s’est vu décerner un prix de « Sportive de l’année » par l’Université d’Otago, tandis que le CIO a décidé d’abandonner purement et simplement la règle de suppression de la testostérone.
Depuis, la controverse s’est déplacée vers l’équipe de natation de l’Université de Pennsylvanie, qui a permis à un nageur masculin transidentifié de concourir contre des femmes, donnant lieu à des records qui n’avaient jamais été vus auparavant (Lohn, 2022), à des accusations d’exposition indécente dans le vestiaire féminin (Lord, 2022) et à des protestations continues de la part des athlètes féminines (Rushing, 2022). [Il s’agit de William « Lia » Thomas qui a même été nominé pour le titre de femme de l’année à l’université.]
Si les athlètes féminines pensaient que les nouvelles règles la leur faisaient à l’envers, elles n’étaient pourtant pas au bout de leurs surprises. Les « nouvelles nouvelles » règles n’allaient même plus chercher à faire semblant de se soucier de la sécurité des femmes ou du fair-play. Les catégories féminines sont désormais ouvertes à tout homme qui prétend se sentir femme, et c’est à chaque fédération sportive de décider des limites [c’est-à-dire de décider de ce qu’est une femme et ce qu’est un homme], dans un climat houleux dominé par la cancel culture et les accusations fallacieuses de transphobie (Comité international olympique, 2021).
L’idéal platonicien
Pour autant que je sache, la justification de l’inclusion des athlètes masculins en catégorie féminine a toujours été double : une comparaison défavorable avec l’idéal platonicien de l’homme, et de la compassion pour cette situation difficile [de nombreux hommes ne correspondent pas à l’idéal de masculinité virile bien que la majorité souscrivent aux valeurs viriarcales ; ces hommes font l’objet d’une compassion toute relative, il leur est permis de vivre à condition qu’ils ne se considèrent pas comme des hommes, mais comme des femmes. Ainsi, la sacro-sainte masculinité virile est préservée].
En grandissant, de nombreux athlètes masculins DSD avaient une apparence féminine ou androgyne. Ils ont souvent été élevés « comme des filles » [nous mettons entre guillemets] et leurs performances athlétiques supérieures dans les compétitions féminines contribuaient à ce qu’ils soient choisis pour les équipes et les événements sportifs.
Imaginez maintenant ce que cela doit faire d’être élevé en croyant être une femme, peut-être même en croyant être une championne d’athlétisme, pour finir par découvrir que la raison pour laquelle vous avez eu autant de succès est que vous êtes biologiquement un homme ?
Non seulement cela entache vos réalisations sportives, mais cela change la façon dont vous vous percevez et dont vous allez penser à votre avenir. En tant que femmes, nous pouvons nous attendre à devenir mères [ou pas] et nous sommes traitées d’une certaine manière par la société [plus précisément : discriminées]. Apprendre que nous sommes en réalité un homme ne va pas seulement bouleverser les perceptions et les attentes que les autres et nous-mêmes avions à notre propre égard : découvrir que nous ne sommes en réalité du sexe opposé a aussi un impact sur notre orientation sexuelle et nos relations aux autres.
En outre, ce n’est pas parce que les athlètes masculins atteints de DSD ont un avantage sportif naturel qu’ils n’ont pas travaillé aussi dur que les athlètes féminines. Ces athlètes, au sommet de leur carrière, doivent-ils passer du statut de héros national à celui de « fraude », et leur diagnostic de DSD être révélé au monde entier ?
Les militants pour l’inclusion des athlètes masculins transidentifiés ont exploité cette situation éthiquement sensible pour influencer le discours sur la « ségrégation » sexuelle [nous mettons entre guillemets].
Si un homme est suffisamment « féminin » — par exemple s’il a des seins et des cheveux longs, porte du maquillage et des jupes, prend des hormones féminines ou utilise un nom féminin et des pronoms féminins — alors il serait « cruel » de ne pas le laisser concourir dans une catégorie féminine. Après tout, ce que les femmes athlètes et les hommes athlètes « féminins » et « féminisés » ont en commun, c’est qu’ils ne peuvent pas surpasser les hommes athlètes d’élite. Par conséquent, la seule chance qu’ont ces hommes de concourir à un niveau d’élite est qu’ils soient autorisés à concourir dans une catégorie féminine.
[Et les femmes, tout le monde s’en fiche. Les sentiments des pauvres hommes d’abord. Il semblerait que les hommes occidentaux considèrent toutes les femmes comme leurs mères, c’est-à-dire, des ressources sacrifiables. Les femmes ne comptent pas, elles sont des ressources naturelles pour les besoins et le bien-être des hommes, même ceux que leur propre culture viriarcale considère comme « des sous-hommes ».]
Les athlètes atteints de DSD 46 XY sont-ils biologiquement des femmes ?
Chez les humains, le sexe est déterminé par la présence ou l’absence du chromosome Y. En effet, tous les humains possèdent un chromosome X dans leur patrimoine génétique, mais seuls les mâles possèdent un Y.
[Le tableau est notre ajout. Semyena est un mâle 46 XY SRY+ 5-ARD.]
Normalement, les hommes ont un caryotype 46 XY, un pénis, des testicules et produisent des spermatozoïdes, tandis que les femmes ont un caryotype 46 XX, un vagin, un utérus, des ovaires et produisent des ovules. Toutefois, étant donné que le chromosome Y contient les informations génétiques nécessaires pour que l’embryon se développe en un homme, même les individus présentant des caryotypes atypiques tels que 47 XXY, 47 XYY ou 49 XXXXY seront des hommes, tandis que les individus 47 XXX ou 45 X0 seront des femmes. [C’est un peu plus compliqué que cela, en fonction de la présence ou de l’absence, de la translocation, de l’expression ou non de certains gènes qui vont déterminer un chemin développemental particulier aboutissant au développement de gamètes mâles ou femelles et des sécrétions hormonales associées, même si l’individu est fonctionnellement infertile. Voir le tableau.]
Il existe de nombreuses anomalies génétiques qui peuvent donner lieu à des troubles du développement sexuel (DSD). Parfois, des gènes sur le chromosome Y — comme le gène SRY qui est impliqué dans le développement des testicules — peuvent être supprimés ou même « sauter » sur le X [translocation]. Ou encore, des gènes sur les chromosomes sexuels ou autosomes, qui jouent un rôle dans la différenciation des sexes, peuvent muter. L’un de ces gènes est le gène du récepteur des androgènes qui se trouve sur le chromosome X et les mutations peuvent entraîner une insensibilité partielle ou complète aux androgènes (PAIS et CAIS). Très rarement, les DSD peuvent également survenir lorsque deux ou plusieurs cellules fécondées fusionnent au cours d’un développement très précoce. Par conséquent, la personne a des caryotypes multiples présents dans tout son corps, ce qui peut signifier un mélange de cellules mâles et femelles (Dumic, et al., 2008).
En raison de ces anomalies génétiques, l’embryon en développement peut recevoir des signaux erronés, ou ne pas recevoir les signaux appropriés, et développer par la suite des organes génitaux ambigus, certaines structures reproductives du sexe opposé ou des gonades absentes ou non fonctionnelles, et dans certains cas, un corps masculin peut se féminiser tandis qu’un corps féminin peut se masculiniser.
Traditionnellement, on a supposé que le développement sexuel au stade embryonnaire était neutre jusqu’à ce que les gonades (ovaires ou testicules) commencent à se développer et à sécréter des hormones sexuelles, orientant le développement du corps sur la voie du sexe correspondant. Cependant, si un fœtus mâle est résistant à la testostérone, ou s’il ne parvient pas à se masculiniser pour une autre raison (ou si un fœtus féminin se masculinise de manière inappropriée), le sexe génétique d’un tel individu sera en désaccord avec son apparence physique (phénotype).
Étant donné que notre apparence extérieure détermine à la fois notre image de nous-mêmes et la façon dont les autres nous perçoivent, les hommes DSD 46 XY au phénotype féminisé ont généralement une « identité sexuelle » féminine [formée par la manière dont les adultes et son entourage l’ont élevé et traité] et sont socialement considérés comme des femmes, tandis que les femmes DSD 46 XX au phénotype masculin ont généralement une « identité sexuelle » masculine et sont considérées comme des hommes.
Cette discordance entre le génotype et le phénotype, ainsi que d’autres ambiguïtés sexuelles, a donné naissance au mythe selon lequel les personnes atteintes de DSD sont « intersexuées » (entre le mâle et la femelle), ou « hermaphrodites » (à la fois mâle et femelle) ou encore « pseudo-hermaphrodites » (un terme médical dépassé pour désigner une discordance entre les organes génitaux externes et les gonades). Cela a également conduit à des affirmations extraordinaires telles que « le sexe est un spectre » et qu’une personne 46 XY peut être « féminine mais peut-être pas à 100 % ».
Cependant, plus récemment, il a été prouvé que les chromosomes sexuels commencent à déterminer la différenciation sexuelle peu après la fécondation — bien avant l’apparition des gonades ou des hormones sexuelles — et ce chemin développemental [la détermination sexuelle] affecte tous les tissus du corps, y compris les os, les muscles, le sang, le cœur, les poumons, le foie, le cerveau, etc. (Deegan & Engel, 2019 ; Lowe, et al., 2015 ; Heydari, et al., 2022).
Cela signifie que les différences sexuelles entre hommes et femmes sont plus fondamentales que la simple apparence physique, les gonades et les hormones sexuelles. Elles existent aux niveaux génétique et moléculaire, sont déterminées par des compléments de chromosomes sexuels différents — X et Y pour les hommes, X seulement pour les femmes — et produisent des différences physiologiques qui expliquent pourquoi les athlètes atteints de DSD 46 XY ont un avantage sportif masculin, malgré une masculinisation incomplète.
La voie à suivre
L’avantage sportif masculin est si important que même la plus grande athlète féminine de tous les temps, Serena Williams, n’a pas pu battre le joueur de tennis masculin Karsten Braasch, classé 203e mondial au moment du match. Serena n’a pas perdu parce qu’elle était une moins bonne joueuse. En fait, elle était bien meilleure, compte tenu de ses succès exceptionnels en compétition féminine. Cependant, Braasch était naturellement plus fort, plus rapide et plus grand, ce qui déterminait la force avec laquelle il pouvait frapper la balle, atteindre les extrémités du court et s’étirer pour revenir au centre. Ce seul avantage physique naturel lui a permis de battre la meilleure joueuse au sommet de sa carrière.
Un autre exemple est le célèbre match de double en finale de l’US Open 1977, lorsque Martina Navrátilová et Betty Stöve ont joué contre Ann Grubb Stuart et Renée Richards. Richards est un homme qui a subi une réassignation sexuelle à l’âge adulte. Les transactivistes se servent souvent du fait que Martina et sa partenaire aient remporté le match pour prétendre que l’inclusion d’hommes ayant eu un développement sexuel normal ne se fait pas nécessairement au détriment de l’équité. Cependant, au moment de ce match, Richards avait 43 ans, soit 22 ans de plus que Navratilova. Imaginez que Richards soit entré dans le tennis catégorie féminine en étant jeune, et qu’il ait joué contre des femmes athlètes d’élite du même âge que lui. Les joueuses n’auraient pas eu la moindre chance.
Comme nous l’avons vu aux Jeux olympiques de Rio en 2016, l’inclusion d’hommes DSD dans le sport féminin peut avoir à peu près le même effet. Même avec les règles de suppression de la testostérone en vigueur — elles ne sont pas appliquées à toutes les épreuves et ne compensent jamais vraiment l’avantage sportif masculin — les athlètes biologiquement masculins surpassent déjà les femmes biologiques dans de nombreuses épreuves, et comme si ce n’était pas suffisant, le CIO a retiré l’exigence de suppression de la testostérone.
À mon avis, le fait de forcer les athlètes masculins DSD à subir des interventions chirurgicales ou à prendre des médicaments dont ils n’ont pas besoin — afin d’être éligibles aux compétitions féminines — est aussi contraire à l’éthique du sport que le dopage. Je soutiens donc le rejet des règles de suppression de la testostérone. Cependant, aborder la question de l’injustice envers les hommes DSD sans aborder celle envers les athlètes féminines ne sera pas satisfaisant sur le long terme. [Personnellement, je ne comprends même pas qu’un tel scandale ait eu lieu, sinon parce que notre culture considère l’homme comme l’humain par défaut.]
En outre, étant donné que le transactivisme fait sciemment l’amalgame entre DSD et transgenre afin de normaliser la féminisation des hommes et la masculinisation des femmes à coups d’hormones et de chirurgies, les hommes qui ont subi une réassignation sexuelle au début de leur puberté arriveront bientôt en âge de participer aux compétitions féminines. Si le cas ne s’est pour le moment pas présenté, nous pouvons estimer que leur avantage sportif sera au moins comparable à celui des mâles DSD.
Comment les femmes ayant subi une réassignation sexuelle alors qu’elles étaient mineures, et dont le corps a été masculinisé, se compareront-elles aux hommes féminisés ? Comment ces femmes se compareront-elles aux athlètes masculins normalement sexués, sachant que malgré les manipulations hormonales, l’absence de chromosome Y signifie qu’elles ne pourront jamais atteindre l’avantage sportif masculin ?
Dans le cadre des règles d’inclusivité basées sur la féminité, il est probable que les femmes ayant subi une réassignation sexuelle seront exclues parce qu’elles prennent des doses de testostérone masculinisantes, tandis que les hommes féminisés seront en revanche autorisés à concourir en catégorie féminine. Cela peut sembler farfelu aujourd’hui, mais même si la pratique de la réassignation sexuelle (médicale) devait cesser demain, de nombreux enfants ont déjà été affectés : nous ne pouvons pas nous dispenser d’anticiper les problèmes qui se poseront à l’avenir, et cet avenir est proche.
La réalité est que les hommes transidentifiés et les hommes DSD concourent déjà dans la mauvaise catégorie de sexe. Reconnaître ce fait ne doit certes pas affecter la convention sociale qui consiste à désigner les hommes DSD comme des « femmes ». Cependant, il y a des domaines où le sexe biologique est pertinent — le sport en faisant partie. [Le domaine carcéral et les statistiques criminelles en étant un autre.]
L’avantage masculin variera bien sûr en fonction du sport, mais que l’avantage soit de 10 % ou de 50 %, il reste insurmontable entre athlètes de sexe opposé, du même âge, de même niveau d’entraînement et de forme physique. Dans le sport d’élite, il n’y a qu’un nombre de places très limité, que ce soit dans l’équipe ou sur le podium. Si la situation — douloureuse — des hommes qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent pas concourir dans le sport d’élite masculin suscite à juste titre de la compassion, j’aimerais que le monde fasse preuve de la même compassion pour les femmes également.
[L’autrice demande l’impossible, car nous vivons en viriarcat ou la valeur suprême est masculine. La plupart des femmes n’ont pas de compassion envers elles-mêmes, mais elles ont de l’himpathy envers les hommes. Tandis que la plupart des hommes n’en ont que pour eux-mêmes.]
Les athlètes féminines ont lutté longtemps et durement contre les préjugés et la discrimination découlant de leur désavantage compétitif par rapport aux autres athlètes hommes [après avoir dû lutter pour avoir ne serait-ce que le droit de faire du sport]. Elles ont été intimidées, infantilisées, sous-financées, sabotées et agressées sexuellement en raison de leur sexe, par ceux du sexe masculin. Bien que dans certains cas, ces problèmes aient touché des hommes ayant une apparence féminine, je ne pense pas que ce soit une raison suffisante pour justifier que le sport féminin soit une catégorie mixte. [Il n’existe aucune raison suffisante.]
« 19 avril 1967, Katherine Switzer, première femme à avoir couru officiellement un marathon. Ils ont voulu l’empêcher de courir, elle est devenue une icône ». ©Getty — Gettyimages
J’aimerais réitérer que les hommes DSD et les hommes transidentifiés ne sont pas les mêmes. Ils sont différents sur le plan biologique et ils sont confrontés à des obstacles très différents aussi. Cependant, aux fins de l’inclusivité dans les catégories féminines, les deux sont associés dans la pratique, sinon dans la conscience collective, et au bout du compte, les femmes athlètes en paient le prix.
Les femmes et les filles représentent la moitié de la population et elles méritent de concourir équitablement. Nous avons également des espoirs et des rêves de podium, de prouver notre valeur, d’obtenir des parrainages ou des bourses, des prix et de construire une carrière dans le sport [ou juste être entre femmes]. Notre estime de soi, notre image de nous-mêmes et nos perspectives d’avenir sont toutes à la fois affectées par ces règles en vigueur qui privilégient l’inclusion des hommes au détriment du fair-play pour les femmes et les filles et de leur sécurité. J’écris pour demander que notre droit humain d’avoir accès à des espaces non-mixtes, ce qui par définition inclut le sport réservé aux femmes, soit respecté. Sans exception.
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