Récompensé pour son addiction à la pornographie
Il pourra enfiler le prix Pulitzer dans son « trou du cul en attente »
Hier, la nouvelle s’est propagée : « Andrea » Long Chu a été récompensé du prix Pulitzer.
Long Chu est un homme autogynéphile addict à la pornographie de type « sissification » (ou chochottisation) dont le principe est la « féminisation forcée » des hommes. Féminisation forcée signifie ici le fait de « forcer » un homme à se soumettre au travers de l’humiliation, comme lui faire porter des vêtements socialement imposés aux femmes, de le faire « supplier » et de le dégrader à l’état d’abjection. C’est l’idée que ces hommes se font de ce que sont les femmes.
Féminisation forcée ne veut rien dire. Il faut entendre « soumission forcée ». Il y a une confusion tenace entre comportement sexuel (le fait de circlure un pénis) et rôle socio-sexuel (le fait d’être « pénétré », « fourré », « démonté », « désossé », etc., vous connaissez la suite). Que nous n’ayons qu’un seul mot pour décrire l’activité sexuelle d’ensevelir un pénis (on le doit à une philosophe féministe) et une foultitude de mots pour décrire l’activité sexuelle de pénétration du vagin vous dit tout ce que vous devez savoir de la société pour laquelle vous êtes formaté.es.
La majorité des hommes et des femmes associent la pénétration à la domination et la circlusion à la soumission. Cette confusion entre comportement sexuel et rôle socio-sexuel est tellement soudée par la misogynie qu’il est très difficile même pour des femmes féministes de décorréler ces deux choses. Nombreuses sont les féministes, lesbiennes ou non à dire : « l’hétérosexualité implique un comportement de soumission de la part de la femme ». Ceci, exactement.
Ces femmes sont par ailleurs capables d’imaginer que dans une société non homophobe et non misogyne, plus égalitaire, il y aurait plus de bisexualité. C’est le propos qu’elles tiennent souvent. En réalité, ce n’est pas le cas dans les sociétés égalitaires de chasse-cueillettes avec un égalitarisme strict, mais soit. Nous sommes des consommateurs hédonistes dans une société agoniste, tout est possible.
En outre, je suis d’accord avec elles sur ce sujet. Je pense qu’il y aurait beaucoup plus de pratiques érotiques bisexuelles de la part d’hommes et de femmes à dominante hétérosexuelle dans une société occidentale moins hiérarchique et moins agoniste. Mais l’orientation sexuelle, pas plus que le sexe, ne sont des constructions sociales. Seuls les rôles sociaux en fonction du sexe sont des constructions sociales qui varient et qui peuvent très fortement différer en fonction du type d’organisation culturelle humaine.
Selon les féministes capables d’imaginer plus de pratiques bisexuelles dans une société égalitaire, il devient pourtant impossible d’imaginer que dans une société pareille, la pénétration et la circlusion ne soient pas associées à un acte violent de domination masculine. Dans notre société, ce n’est pas possible. Je n’ai jamais dit que l’on pouvait « ride de la bite » comme des reines, dans l’inconscience d’un monde organisé autour des intérêts, des désirs et des besoins des hommes.
Après tout, ce monde qui nous a violemment formatées et punies pour nos différences, pour nos aspirations à l’autonomie et à l’autodétermination. Ce que je dis c’est : imaginez-le, comme vous êtes capables de le faire avec la bisexualité.
Notre ami Long Chu et son « trou du cul en attente » aime « être pénétré », parce que son imagination est formatée par la pornographie. « Prendre un pénis » c’est pour lui forcément être une chose soumise, c’est la preuve qu’il est une femme. Dans son livre « Females », il dit exactement :
« L’idée maîtresse du porno sissy, c’est que les femmes qu’il dépeint sont en fait d’anciens hommes ayant été féminisés (sissified) en étant forcés de se maquiller, de porter de la lingerie et d’accomplir des actes de soumission sexuelle. [pour l’instant, ce qu’il décrit là sont des rôles socio-sexuels] Les indications textuelles signalent en outre aux spectateurs que le simple fait de regarder du porno sissy constitue en lui-même un acte de dégradation sexuelle [rôle socio-sexuel, encore], ce qui implique que, qu’ils le veuillent ou non, les spectateurs seront inévitablement transformés en femmes. Cela fait du porno sissy une sorte de métapornographie, c’est-à-dire un porno sur ce qui vous arrive quand vous regardez du porno. Au centre du porno sissy se trouve le trou du cul, une sorte de vagin universel par lequel on peut toujours accéder au fait d’être femelle (femaleness). Se faire baiser fait de vous une femme, parce que baisée (fucked), c’est ce qu’est une femme. »
Vous le voyez maintenant ?
En outre, Dora Moutot a rapporté la nouvelle ce matin sur TT, en parlant de lui en tant qu’homme « transféminin ». Cela ne veut rien dire. Ces hommes sont transidentifiés, ils imaginent qu’ils sont autre chose que des hommes. Rien en eux n’est « féminin ». Tout ceci, leur désir d’humiliation, de soumission, leur préférence pour le maquillage et la lingerie, c’est de la masculinité. Ce sont des hommes. Ce qu’ils font est masculin. Ce n’est certes pas de la masculinité conventionnelle dite « virile », la plus haute valeur en société patriarcale/viriarcale. Mais cela reste de la masculinité. Appelons cela de la « masculinité diverse ».
J’ai déjà pointé ceci en commentant le livre de J. Michael Bailey The Man Who Would Be Queen « L’homme qui voulait être reine », et qui parle des petits garçons non conformes à la masculinité virile (ce sont des petits garçons, nom de nom !) comme étant des « petits garçons féminins », indice de leur homosexualité future. Ils ne sont pas « féminins ». Ni virils. Déjà, ce sont des petits garçons. Ensuite, les adultes remarquent que ces garçons ne se conforment pas au moule à tarte, et cela leur pose un problème. Dehors, dans notre société viriliste et agoniste, les autres garçons harcèlent ceux qui ne se conforment pas. Certes. Mais ce n’est toujours pas de la « féminité ». Ces garçons et ces hommes ne sont pas « féminins ». Ils sont aussi masculins que leur développement physiologique.
Que l’on dise d’un garçon né avec un DSD de type Syndrome de la Chapelle qu’il est « féminin » est pertinent (XX avec gène SRY translocalisé sur le X). Son développement physiologique, la structuration de son corps autour de l’appareil reproducteur est littéralement féminisé (il s’agit d’un mâle, avec un pénis, mais stérile, sans testicules). Que l’on dise d’un pauvre gamin comme Jazz Jennings qu’il est féminin passe encore également : il a été mis sous bloqueurs de puberté très tôt puis gavé d’hormones du sexe opposé. Ce sont les raisons pour lesquelles ces hommes sont « féminisés », et non parce qu’ils jouaient à la poupée lorsqu’ils étaient petits et qu’une fois grands, ils se maquillent et portent les cheveux longs.
M. Cau, transidentitaire connu en France, n’est pas transféminin, il est transidentifié en rôle socio-sexuel construit à partir de l’idée que les hommes se font des « femmes ». C’est du stéréotype sexiste, c’est de la misogynie. Ce n’est pas « féminin ». Ce n’est pas une femme.
Est féminin ce qui relève des femmes, des femelles de l’espèce humaine. Il est temps de réclamer ce qui nous appartient et de les laisser assumer leurs masculinités et leurs paraphilies sexuelles. Toutes leurs masculinités et toutes leurs paraphilies. Et toutes leurs abjections.